Danser, danser...
quel beau mot pour décrire un relâchement total du corps et de l’esprit.
La danse m’a toujours attiré mais en même temps repoussé, je l’ai fui plus d’une fois... pourquoi tant de méfiance envers cet art?
La danse, je l’ai vécue adolescent déjà... en discothèque. J’aimais me trémousser, imiter mes stars de l’époque...Je dansais sur le son des Cure, Simple Minds et autres Claude François, Abba Boney M, Village People... Etait-ce seulement de la danse ou plutôt un moyen de communication anonyme dans les bas-fonds des discothèques? La foule permettait de se fuir, le bruit de s’enivrer, les fumigènes de se cacher...
La danse n’était pas ressentie au plus profond de l’être, elle n’était qu’un instrument de divertissement. Lorsque Malaïka m’a fait part de ses cours de danse subitement je me suis senti, à nouveau, attiré mais en même temps, mon mental me disait : tu es nul, tu ne sais pas danser, tu n’es pas souple... la danse, la vraie danse n’est pas pour les hommes...
Mon mental a été le plus fort pendant de nombreux mois et pourtant...
je sentais que mon corps me disait « vas-y »...Oser...prendre LA décision, et si les autres élèves allaient se moquer de moi ?
Et toujours ce message incessant de mon mental...t
u ne sais pas danser, tu es nul ! Un jour, j’y suis allé.
Quel courage se fut pour moi! Jusque devant la porte du studio...
ces mots dans ma tête: je ne sais pas danser, je ne suis pas souple...! D’où me venait cette croyance? Timide, je rentre dans la salle...Woaw! Parquet...barres fixes... miroirs...
Vais-je supporter de voir ma raideur dans ce miroir ?
L’accueil du groupe fut chaleureux, l’énergie émanée rassurante, un respect incroyable de chacun,
je me sentais presque à l’aise...Je déteste ce miroir... je me place au fond de la salle !
Je me fixe sur Malaïka pour suivre ces mouvements ou plutôt pour fuir le miroir.
Quelques mouvements d’échauffement, mon corps semble adorer...
Grande victoire sur mon mental...ce n’est pas possible...je suis nul!
Inspirer dans le mouvement, expirer en relâchant le corps, sentir le poids, le liquide... mon corps est vivant!
Monsieur mental est obligé de s’incliner devant l’immense bien-être du corps en entier.
Après ce premier cours, ma fatigue accumulée avait disparu, je me sentais léger, heureux.
Il me semblait être plus grand, plus fort et plus en harmonie avec mon corps.
Ce qui m’a surpris c’est que les gens croisés dans la rue après le cours me regardaient plus que d’ordinaire...
est-ce que mon bonheur se ressentait au travers de ma physiologie?
Dans les jours qui ont suivi, petit à petit, Monsieur mental s’est remis à s’exprimer...
tu n’as pas le temps de faire des cours, c’est une perte de temps, tu es nul, tu es raide...tu n’as pas le droit de te faire du bien...
Il me trouvait toutes sortes d’excuses pour ne pas m’autoriser à vivre mon corps en mouvement. Je n’étais donc pas toujours très assidu...
Aujourd’hui, cela fait 8 ans que je pratique la danse avec Malaïka de manière hebdomadaire...
Je ne me pose plus de questions, la danse est devenue un besoin, elle fait partie de ma vie.
Cette technique crée par Malaïka agit aussi bien sur le corps, l’âme et l’esprit. Une conscience "holistique" s’installe créant
une harmonie et un équilibre dans la vie. Le corps se détend, se relâche, l’esprit s’ouvre, la rigidité diminue, une nouvelle vision
de la vie est instaurée, un véritable baume pour l’âme.
Ce qui est magique, en plus, c’est que la conscience dans le corps permet de trouver un équilibre de vie et transforme les perceptions du monde qui nous entoure et de notre moi le plus profond. Daniel C.